Après l'identification des risques professionnels, l'analyse des risques permet de hiérarchiser les risques en fonction du Risque Brut et du Risque Résiduel :

1. L'évaluation du risque brut

A ce stade, le risque est évalué sans tenir compte des moyens de prévention déjà mis en œuvre

Pour analyser et hiérarchiser les risques, deux paramètres sont à prendre en compte :

> La gravité du dommage redouté

Pour la gravité du dommage redouté, les risques sont à classer de 10 à 1 :

• Très grave : Incapacité permanente ou décès / coefficient de gravité 10

• Grave : Accident ou maladie avec arrêt de travail / coefficient de gravité 7

• Moyenne : Accident ou maladie sans arrêt de travail / coefficient de gravité 3

• Faible : Premiers soins / coefficient de gravité 1
  

> La fréquence d’exposition des salariés

Pour la fréquence d’exposition des salariés aux dangers, les risques sont aussi à classer de 4 à 1 :

• Très fréquente : Exposition quotidienne / Coefficient de fréquence 4

• Fréquente Exposition de l’ordre de 1 fois par semaine / Coefficient de fréquence 3

• Moyenne Exposition de l’ordre de 1 fois par mois / Coefficient de fréquence  2

• Faible Exposition de l’ordre de 1 fois par an  / Coefficient de fréquence 1

L'évaluation du risque résiduel et la multiplication du coefficient de gravité du dommage redouté par la fréquence d'exposition des salariés :

Risque brut = Gravité x Fréquence

2. L'évaluation du risque résiduel

Cette phase consiste à reprendre chaque risque et à les évaluer en fonction de l’efficacité des moyens de prévention existants.

> Moyens de prévention

Il s’agit ici de décrire les moyens de prévention mis en place afin de limiter les risques répertoriés.

Ces moyens de prévention peuvent être de natures différentes. Globalement, ils peuvent être répartis de la manière suivante :

• La formation : son objectif est d’apporter aux opérateurs une meilleure connaissance des risques ;

• Les procédures et consignes : elles sont établies dans le but de définir les bonnes pratiques permettant aux opérateurs de travailler sans risque ;

• Les équipements de protection collective : leur rôle est de protéger l’ensemble des salariés (organisation des stockages, collecteurs de gaz d’échappement…) ;

• Les équipements de protection individuelle : ils ont pour but de protéger un salariés contre un risque particulier (gants, casques anti-bruit…) ;

> Pondération liée aux moyens de prévention

L’existence de moyens de prévention constitue un réel facteur de maîtrise qu’il est important de prendre en compte dans l’évaluation des risques. Ils seront pondérés suivant le barème suivant:

• Les moyens de prévention mis en place sont toujours appliqués et permettent de soustraire totalement les salariés au risque / coefficient de pondération : 0,1

• Les moyens de prévention mis en place sont toujours appliqués et permettent de soustraire totalement les opérateurs au risque
  Cependant, ces moyens peuvent être améliorés / coefficient de pondération : 0,5

• Les moyens de prévention mis en place permettraient de soustraire totalement les opérateurs au risque mais ils ne sont
  employés que partiellement / coefficient de pondération : 1

• Aucun moyen de prévention n’a été mis en place ou ceux existants sont inefficaces ou inappropriés / coefficient de pondération : 1,5

Le niveau de risque résiduel est la multiplication entre le risque brut et le coefficient de pondération :

Risque résiduel = Risque brut x Pondération

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