Que puis-je attendre des banques lors de la création de mon entreprise ?

14/03/2016

Les créateurs ont souvent peur que leur projet soit censuré par la banque. Pour savoir ce que pouvez en attendre, et l’obtenir, faites l’effort de comprendre leurs objectifs et leurs contraintes.

Pas un dû

Les banques ont fait des progrès dans l’accompagnement à la création. Mais elles financent des projets qui tiennent la route, présentés par des créateurs qui démontrent leur sérieux, et qui ont une vision à moyen terme de leur affaire. Il ne faut donc pas prendre le refus du banquier pour une agression, un prêt bancaire n’est pas un dû et vous devez vous y préparer. Passer par des réseaux d’accompagnement reconnus qui ont tissé des partenariats avec des banques peut vous ouvrir des portes.

Quel accompagnement des créateurs par les banques ?

Depuis quelques années, les grandes enseignes bancaires communiquent à l’échelle nationale sur le financement des créateurs d’entreprise. Des efforts ont été entrepris et des nouveaux produits bancaires en faveur des créateurs ont vu le jour. Cependant, les pratiques en matière de financement de la création sont très variables d’une agence à une autre et dépendent fortement de la sensibilité du banquier à l’égard du projet.

Nous recommandons au porteur de projet de faire parvenir son dossier à plusieurs agences et de demander, si tel est le cas, les raisons qui ont motivé le refus du financement. Soyez également bien conscients des pratiques bancaires, un créateur doit être en mesure d’apporter au moins 30% des besoins de son projet.

Attendez-vous à une réponse parfois longue à venir, dans ce cas le plus souvent négative. Surtout, ne confondez pas un accord de principe que vous a peut-être donné un interlocuteur, et un accord définitif qui doit être donné par un décideur. C’est dévastateur.

Distinguez l’examen à chaud de l’examen à froid. La confiance peut passer entre le porteur de projet et son premier interlocuteur, mais elle peut ne pas se transcrire auprès de la hiérarchie. Le banquier peut sentir la motivation et les compétences réunies dans le dossier, alors qu’une fois celui-ci transmis au siège, ne ressortiront plus que ses faiblesses. Or, si la hiérarchie émet un avis défavorable, ou exige des conditions inacceptables, il devient difficile au banquier de terrain de dire oui. Parfois, le créateur parvient à obtenir un rendez-vous directement avec le décideur ; en général, les banques évitent cela, mais toutes ne sont pas aussi rigides. Vous pouvez donc tenter votre chance.

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