D’abord vos propres économies

La toute première chose à faire, c’est de mobiliser ses propres moyens financiers, ce qui vous permet de signaler votre propre engagement matériel, preuve de votre bonne foi dans votre projet. A ce sujet, les bailleurs de fonds voient d’un très mauvais œil les créateurs qui envisagent de se rémunérer très rapidement de façon significative.

En revanche, attention à la mobilisation des ressources de l’entourage. L’épargne « affective » peut être source de problèmes. En outre, il ne faut pas vous priver de l’accès à des conseils professionnels.

Le principe de base est immuable, aucun tiers n’a de motif de prendre plus de risques, notamment financiers, que le créateur. Donc, si celui-ci ne risque rien, cela engendrera de la méfiance autour de son projet. Le capital social à 1€ est certes légal mais très dangereux. Une entreprise, pour être pérenne et crédible, a besoin de fonds propres.

Puis le capital de proximité

La recherche d’argent sera d’autant plus efficace que le porteur de projet a réussi à rassembler de l’argent « de proximité », cela le crédibilise et va créer un effet de levier auprès des autres sources de financement.

Outre son montage financier, la crédibilité globale du projet tient à la fois au profil du créateur, au marché, au territoire sur lequel il envisage de s’implanter.

Après ce premier capital de proximité, dont éventuellement un prêt d’honneur à taux zéro accordé par une plateforme France Initiative ou un prêt Nacre aux mêmes conditions s’il est chômeur, le créateur peut mobiliser les banquiers, qui en principe suivent naturellement via le PCE, puis les aides publiques, qui ne sont pas pléthoriques. Enfin, selon la nature du projet, le capital-risque pourra venir en complément. Pensez aux mécanismes de garantie qui permettent d’éviter les cautions bancaires sur vos biens personnels.

Autres sources de financement

Le crédit fournisseurs et le crédit clients, qui assurent en partie les besoins de trésorerie. Dans certaines professions, telles que les boulangers et les cafés-restaurants, les principaux fournisseurs (meuniers, brasseurs, torréfacteurs, etc.) peuvent également participer au financement d’une affaire.